Chili con Karine

Coucou vous !!!

Me voilà enfin, je veux dire presque remise de mon décalage horaire !! Il m’aura fallu quand même plus de 10 jours pour faire enfin une nuit correcte. Mon médecin a eu beau me marquer des somnifères je cite « à utiliser sporadiquement », rien n’y à fait, pas moyen de dormir pendant huit jours. Mais ça y est ! Enfin !! Je dois dire que ça fait du bien de reprendre un rythme à peu près normal.

En ce qui concerne le fameux « Chili con Karine », je crois qu’il temps d’en venir à bout. Je veux dire, fini le Chili, je suis de retour ; Karine elle est toujours sur place, mais plus pour longtemps. D’ici huit petits jours, elle retrouvera son chéri à Tonnay Charente et le Chili ne sera plus qu’un souvenir. Bon, mauvais ? Je ne sais pas trop. Il y a du bon… et du mauvais.

Mais ce séjour aura marqué un tournant dans ma vie. La fin de mon cursus sur

La Rochelle

Ah oui, je ne vous l’ai pas dit, je risque de repiquer cette année. Il ne manquait plus que ça !! Quand à Valparaiso ils m’ont conseillé de partir, je leur ai dit qu’il était hors de question que je n’ai pas mon semestre. Madame Sanchez, la directrice du « service international » m’avait assuré qu’elle ferait le nécessaire pour que j’obtienne la moyenne en fonction de mes résultats déjà obtenus. Je suis donc partie l’esprit à peu près tranquile. Seulement il y a deux jours, j’ai vu Karine sur MSN, qui m’a dit avoir vu ma moyenne d’« administration des entreprises ». Il semblerait que le prof m’ait mis un 1.8/7, ce qui correspond à ma seule note, divisée par trois. Je crois que madame Sanchez n’a rien fait du tout et je commence à avoir les boules. Je sais très bien qu’avec les équivalences, j’aurai ma licence. Mais l’avoir ras les paquerettes, ça craint grave. C’est la fierté qui en prend un coup. Fini la mention, Envolée. Je devrais m’en fiche, être soulgée d’être rentrée, mais le brin perfectionniste que je suis ne peux s’empêcher de penser que j’ai tout foutu en l’air en partant un peu plus tôt. Si je n’avais tenu ne serait-ce que quelques jours, même en ayant une « caisse » en cours d’administration, ça aurait tout de même été un peu mieux.

Les dés sont jetés comme qui dirait, plus rien à faire. J’attends de voir…

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Back home

Bon, ben ça y est, me voilà sur le sol français. Vous vous doutez, pour ceux qui connaissent ma mère du moins, que je suis toujours à l'aéroport!! Et oui, elle n'a pas encore appris à arriver à l'heure!! ça va me permettre de vous conter mon voyage qui a été, je peux vous le dire, long et plein de surprise! (Bon, en fait, c’est que j’ai oublié de lui préciser Orly Ouest ; je ne savais pas moi qu’il y en avait deux).

Je suis partie de la maison dimanche après midi. L'université de Playa Ancha avait  "despaché" une voiture avec chauffeurs rien que pour moi : Don machin chose Valenzuela et Nélida Valenzuela (aucun lien de parenté !). Pendant le trajet qui nous menait à Santiago, j'ai discuté avec Nélida, et elle m'avait même apporté un petit cadeau, un souvenir de Valparaiso: un porte monnaie en cuir avec un petit message ainsi que mon nom inscrits dessus. J'ai trouvé l'attention très sympa, surtout que je ne l'avais jamais rencontrée auparavant!!

Arrivés à l'aéroport, c'est la que les ennuis ont commencés. Comme je vous l'avais dit dans mon post précédent, je ne voyageais pas vraiment léger... et bien pour voyager tout court, il aurait fallu que je verse à LAN 375 dollars de "multa" de surpoids"!!!!! Et comme, les ennuis n'arrivent jamais seuls, je m'étais fait avalé ma carte bancaire la veille, je ne pouvais donc pas, même avec toute la volonté du monde, payer cette amende. J'ai eu beau essayer de parlementer, je suis bel et bien tombée sur la mal baisée de la semaine; y'en avait une, une seule, elle était pour moi!!! Elle m'a dit: "tu peux pas payer? Y'a deux solutions: sois tu laisses ton sac sur place, sois tu pars pas!". Heureusement, mes chauffeurs étaient restés avec moi, sinon, j'aurais fondu en larmes. Au final, j'ai du laisser mon beau sac tout rose à Nélida. Il me faut maintenant lui envoyer de quoi me faire parvenir mon bagage par "courier" (solution beaucoup plus économique!). Je me suis donc "despediée" de mes acolytes, en avant pour un long périple...

Malgré mes ennuis financiers, il me restait de quoi rapporter les fameuses "cigarettes duty" et une, voire deux bouteilles de pisco, pour mon grand-père. Arrivée à la caisse, après avoir tourné une heure pour choisir mes liqueurs, je me suis entendue dire que, comme ma destination finale était Paris, je n’étais pas autorisée à acheter d’alcool. Vous y croyez vous? Pfff, mais où vas-t-on? Bref, je suis retournée dans le magasin, et faute d’acheter du pisco, et bien je me suis pris une bricole pour moi…suspens. J’étais déjà chargée avec mon bagage à main et mon pc que me « revoilà » avec une autre poche à me trimbaler jusqu’à Paris !!

Pour passer les douanes, douanes chiliennes, j’ai encore eu droit à un petit tour de dragouille (le dernier, parce qu’à Madrid et Paris, ils rigolaient pas pareil !!). Le douanier m’a dit :

« -  vous êtes la candidate ?

-          Candidate pour quoi ?

-          Ben pour me donner des cours de français…vous n’avais pas un numéro de tel ?

-          Ben non, je rentre chez moi, pour de bon.

-          Ah, mince, ben c’est bien dommage alors… »

Je dois dire que ça fait du bien au moral, même si c’est le même baratin pour toutes les meufs. Sur le coup, ça m’a bien fait sourire ! J’ai pris mes papiers et j’ai tracé ma route.

Premier vol :

Mon premier vol, celui de Santiago à Madrid m’a paru une éternité. Je n’avais pas de montre alors je ne sais pas combien de temps il a duré mais je l’ai senti passer. J’étais installlée au hublot, ce qui, bien qu’étant pourri, a un avantage : les autres ne te font pas chier pour aller pisser toutes les cinq minutes. Inconvénients : c’est à toi de les faire chier pour aller pisser !! Je préfère quand même dans ce sens !!

Après une heure de vol : repas. Pour moi, ce sera poulet riz ; avec le poulet qui baigne dans la crème…c’est pas grave, je me ratrapperai sur le petit déjeuner. Pendant le repas, je me suis mis un film. Par chance, il y avait le dernier Drew Barrymore (en passant, mon actrice préférée) que je n’ai pas pu voir à Valparaiso) : Music and Lyrics. Après le film, je me suis dit qu’il serait judicieux de dormir un peu, surtout que j’étais crevée.. Mais c’était sans compter sur la pétasse de derrière, qui avait décidé de passer une nuit blanche à lire le journal ou un bouquin, je ne sais pas exactement, avec la lumière, ce qui emmerdait tout le monde. Je me suis donc mis le MP4 sur les preilles (au passage, je vous informe, fière de moi, que j’ai réussi à mettre des trucs toute seule dessus !) et j’ai pris mon mal en patience. Ce que j’appelerai le lendemain matin, on nous a servi le petit déjeuner. Chouette, de l’omelette, pour me ratrapper du poulet d’hier soir ! Premier coup de couteau, merde, omelette au fromage !! Décidement, c’est pas mon jour, ou plutôt, c’est pas mon vol !! Nous sommes finalement arrivés à Madrid, où, pour mon vol de connection avec Paris, j’ai galéré ma race. Il a fallu que je change de teminal, prenne trois navettes, je ne sais combien d’ascenceurs, que je fasse des kilomètres.. Bien sûr, je sais pas vous, mais moi, quand je voyage, c’est toujours les jours où les tapis roulants et les escalators sont en panne ! J’ai donc du crapahuter avec tout mon bardas. Avec ma tenue d’hiver, dans un Madrid d’été, je vous raconte pas l’inconfort dans lequel j’étais et surtout, après une bonne dizaine d’heures de vol et tous ces efforts, les odeurs de transpirations. Je suis restée les bras baissés tout le reste du voyage. S’il y a bien un truc que je deteste c’est ça : sentir la transpi. Mais là, je n’y pouvais rien. Je suis allée me faire une toilette dans les « banos », en vain.

Second vol :

Mon second vol a été bien plus court, mais aussi pourri. Deux heures. Mais avec Iberia, sur un vol de deux heures (je ne sais pas ce qu’il en est des longs couriers), si tu veux boire ne serait-ce qu’un verre d’eau, il faut déguéner ta carte bleue et mettre la main au portefeuille. J’ai trouvé ça un peu honteux, surtout au prix où on paie les billets. Je suis donc restée sur ma soif. Un point positif, mon voisin de vol. Il m’a fait me sentir mieux ; parce qu’il sentait aussi mauvais que moi. A écouter sa conversation et l'odeur de ses dessous de bras, il venait lui aussi de se taper un vol de ouf. Ça va, je ne me sentais pas si seule dans ce grand avion… J’avais quand même hâte d’arriver, en espérant bien sûr que mon sac de voyage ait suivit la correspondance.

A l’arrivée, je suis allée chercher mon sac, qui s’est un peu fait attendre mais qui est enfin arrivé. En attendant ma mère, j’ai eu le temps de commencer à vous écrire, et de trouver un passeport. Je l’ai ramassé et je me suis dit : si c’est celui d’un beau mec, je le garde. Je l’ai ouvert ; c’était celui d’une mamie. Je me suis dit : je fais ma pute ou je le rapporte aux objets trouvés ? Et puis malgré ma journée de merde, j’ai quand même accompli ma B.A

Voilà le récit de mon retour, qui a été suivi d’une phase d’adaption très longue, qui n’est toujours pas terminée. D’ailleurs, je suis en train de terminer ce message, on est vendredi soir, ou plutôt samedi matin (3h). Je n’arrive pas à me remettre du décalage. Promis, je vous raconte tout dans mon prochain post. Bisous.

est arrivée, une voiture passe me prendre dans une petite heure, direction Sabntiago!!!! Et oui, c'est aujourd'hui que je décolle pour Paris en passant par Madrid. Et figurez vous que mon voyage ne s'annonce pas de tout repos!!! Pourquoi me direz vous? Et bien je vais vous le dire.

Bon, ben ça y est, le grand jour

Normalement, vous savez que lorque quelqu'un voyage, il a droit a une valise de 20 kg; et bien moi, j'en ai deux de 30 kg chacunes, plus un gros bagage à main et ma malette pc. Je vais grave galérer ma race et à mon avis, je vais douiller au comptoir des bagages!!!

Je me suis renseigée, normalement, c'est 13 dollars par kilo de surpoids. Je vous laisse faire le compte. Paris Lundi à 18h45. Ma maman vient me chercher à Orly. Et il y a deux choses que j'ai hâte de faire: prendre un vrai café et conduire!!! Vivement le retour, que je puisseconduire ma petite tuture qui m'aura bien trinbalée me direz vous!!!

Soit j'ai de la chance et je tombe sur un bau mec super sympa à la libido débordante, soit c'est vraiment pas mon jour et je tombe sur une vieille conne mal baisée de la vie!

On verra bien. Normalement, j'arrive à

Ce soir, à 19h, j'ai rendez-vous avec la coiffeuse, elle va commencer à m'apprendre à me "plancher el pelo" (me le lisser), afin que je sois capable de le faire à la maison.

J'avais déjà essayé avec une planche à lisser qu'on m'avait offerte aux Etats-Unis, mais je n'avais pas lu la notice! Comme une grande, en sortant de la douche, cheveux essorés, me voilà partie avec la plancha. Au secours!!! Ça a commencé a sentir le canard grillé!!!!! Si je l'avais lu la notice, j'aurais vu qu'il ne faut jamais le faire sur cheveux mouillés. Ça m'apprendra à vouloir toujours aller plus vite que la musique.

Bref, Maria Theresa va me montrer tout depuis le début: le brushing avec le sèche-cheveux et ensuite la plancha. À mon avis, ça va vite me souler et je vais vite revenir aux boucles!!! Plus vite que je ne le crois. D'ailleurs, c'est marrant, quand j'ai commencé à me les lisser, presque tout le monde m'a dit que ça m'allait mieux ainsi et depuis que je suis revenue aux boucles, on me ressort le refrain du style: " ça te va carrément mieux". J'y pige rien. Alors, boucles ou pas boucles?

Bon, pour tous les lecteurs de ce blog, des plus assidus aux moins "addicts", j'ai un scoop... Comme vous le savez, ma date de retour en france est à l'origine fixée au 1er août. Bon, il y a eu du changement de plans. Je ne vous dirai pas quand je rentre mais sachez que je serai là pour le feu d'artifice de la fête du 14 juillet.

C'est le seul indice que je suis disposée à vous donner pour l'instant. Ne vous inquiétez pas, mon retour est proche de cette date.

Je ne le dit pas car j'ai envie de garder l'effet de surprise. "Hein mamie, rappelle-toi quand marine est venue au moi de mai, n'as-tu pas fais pipi dans ta culotte?" J'espère que pour moi, ce sera caca! lol

je voulais vous poster un message sympa et vous présenter le salon de coifure où je suis alleée très régulièrement pour me faire "plancher el pelo", mais malheuresement, vous n'aurez pas la chance de voir les photos, puisque je me suis fait volé mon appareil photo, "Que lata". Enfin, je vais demander à ma coiffeuse attittrée, Maria Téresa d'en prendre avec son appareil et de me les envoyer par mail. Je les ajouterai à ce moment là.

Plus les jours passent et plus le départ approche. Et je dois dire que ce séjour aura été révélateur de beaucoup de choses pour moi. Je ne dirais pas que je suis passée à côté mais je dois admettre que niveau timing, dans ma vie, il est un peu mal tombé. Il s'est imposé à un moment de ma vie où beaucoup de questions planaient et planent encore au dessus de ma tête, à un moment où mon état de santé n'est malheureusement pas au mieux, où ma vie personnelle pourrait être bien meilleure aussi.

Tous ces facteurs ont fait que ce séjour, je n’en ai pas profité à fond. J’aurais pu visiter des lieux magnifiques pour presque rien, je ne l’ai pas fait. J’aurais pu sortir avec les compañeros et m’éclater tous les week-ends, je ne l’ai pas fait. J’aurai pu profiter de ce séjour pour bosser mon espagnol à fond, prendre des cours, lire un max, profiter de la moindre occasion pour pratiquer la langue, je ne l'ai pas fait. Mais qu'ai-je donc fait alors?

Et bien, j'ai été mal dans ma peau, stressée, fatiguée, torturée par mes démons ; je me suis renfermée sur moi-même, comme si je n’avais pas réalisé que je me trouvais à l’autre bout du monde, au Chili, et que je n’aurais sans doute jamais aucune autre opportunité d’y retourner un jour !

Voilà le résumé de mes 4 mois ici, du moins jusqu’à présent. Et avec l’hiver qui vient de pointer le bout de son nez, accompagné des pluies de saison, je ne pense pas être motivée pour rattraper ces quatre mois que je qualifierais de « gâchés ». Non. Gâché serait peut-être un mot un peu fort ; que pourrais-je dire, quel mot pourrais-je employer…ces quatre mois, qui n’ont malheureusement pas assez étés mis à profit. Oui, c’est plutôt ça. Voilà. Malgré tout, je ne peux pas me permettre de regretter ce séjour, je fais partie des privilégiés de la vie, ceux qui ont la chance de pouvoir poursuivre des études, voyager, étudier à l’étranger, et ça, j’en suis très reconnaissante.

Si cette expérience était à refaire, peut-être attendrai-je pour me lancer, histoire de mettre un peu d’ordre dans ma vie personnelle, pour pouvoir profiter de ce semestre à fond, comme le font chaque année des milliers d'étudiants. Bon, j'essaierai de me rattraper l'année prochaine.

Je me suis inscrite en master à Angers. C’est un master Langues Affaires et Commerce, avec un semestre d’études à l’étranger, en l’occurrence, aux Etats-Unis. J’en suis déjà toute excitée rien que d’y penser, car les US, depuis toujours, c’est comme qui dirait mon "kiffe"; et là, croyez moi, je vais mettre toutes les chances de mon côté pour profiter de ce séjour à fond.

Bon, j’arrête de vous embêter avec mes histoires parce que je me doute que vous en avez marre de lire mes sempiternels états d'âme. À la prochaine, en attendant le retour.